Sur l’automobile, le bonus malus écologique favorise les petits vehicules les moins cher et pénalise généralement les gros véhicules les plus chers, donc indirectement il favorise les revenus modestes. Mais sur l’électroménager, les frigos ou micro ondes par exemple, les produits les plus économes en énergie sont systématiquement les plus chers, et les plus gourmants sont les entrées de gamme à bas prix. Même si l’intention est écologique, c’est les faibles revenus qui risquent de payer doublement la note (malus à l’achat + consommations) et financer le bonus des produits haut de gamme qu’achete la clientéle aisée. Est-ce que ce n’est pas maladroit?
3 commentaires
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Cela va peut-être justement avoir l’effet inverse. Car le bonus-malus pourrait justement modifier le positionnement, en terme de prix, de ces produits, en rendant plus accessible les produits de qualité, faiblement consommateurs. Par contre, pour cela il faudra que les fabricants évitent d’augmenter leur marge. Or la tentation sera grande pour eux de se mettre une partie de ce bonus en poche.
Ca dépend si le ou la consommatrice sait calculer ou pas.
En effet, tes arguments sont justes, mais si au lieu de calculer uniquement le prix d’achat, on prenait aussi le coût d’usage pendant la durée de vie de l’appareil et celui de sa fin de vie, nos habitudes d’achat changeraient.
Regarde la consommation électrique annuelle des modèles de frigo (pour l’avoir fait au cours du mois dernier), j’ai pu constater que la conso des modèles de frigo/congélateur de classe A pouvait varier du simple au triple (260 à 600 kWh/an), donc si on prend aussi en compte le reste des modèles, la différence est TRES forte.
Théoriquement, pour un usage de 5 ans, 5*240= 720 kWh, soit en HP 0,17*720= 122 euros (hors abonnement et futures augmentations) en supp en 5 ans (c’est à peu près la différence entre les modèles).
Un exemple sur autre chose : les très belles cafetières à expresso (ayant de très beaux spots publicitaires) coûtent au moins aussi cher qu’une cafetière normale (volume jusqu’à 1L), voire près du double. Ensuite, le prix au kg du café en dosette est en moyenne entre 3 et 10 fois celui du café en paquet de 250g. Enfin, la consommation électrique est sensiblement plus élevée et génère plus de déchets (les dosettes ne sont pas réutilisables, ni recyclables contraitement aux filtres à café qui fournissent du très bon compost).
Alors l’application généralisée du bonus/malus (à condition que le principe d’application et que les critères pris en compte soient les mêmes et soient révisées chaque année en fonction de l’état du marché) seraient très intéressantes.
Derriere le bonus-malus, il y a surtout une perversion mise en evidence. Tant que tu as de l’argent tu peux faire ce que tu veux, et surtout n’importe quoi. Alors je ne suis pas anti-capitaliste, loin de là, mais je ne comprendrais pas (jamais) pourquoi on juge quelquechose de malsain au nom du sacre-saint environnement pour au final préférer la taxation à l’interdiction pure et simple. Soit c’est grave soit c’est du pipot.
Pour ma part c’est du pipot…