Où es-tu, Cerise de la pub?

Salut,

J’ai eu un choc traumatique hier soir, alors que je comatais mollement devant un quelconque programme télé, pour me remettre de n’avoir rien glandé du week-end. Ca se passait au moment de la pub. C’est vrai que ça faisait longtemps que j’avais pas vu une page de pub à la télé – la dernière fois, devait y avoir la Mère Denis, Carlos qui chantait “qu’est ce que tu bois Doudou dis donc?” et “krapotto connaud, maousse débilo”… Y avait surtout Cerise…

Mais oui, tu sais, la fille des assurances. Tu te casses un bras en te jettant de la fenêtre de ton appart en feu, et là, pouf, apparaît Cerise dans une petite robe à fleurs qui te dit que tout va aller bien, que l’assurance va verser plein de sous, fallait pas t’en faire comme ça. Et pas bégueule en plus… Moi, je fond, c’est quand on la remercie, et qu’elle répond de sa petite voix souriante, “y a pas de quoi”. Oui, Cerise était toujours là pour moi. Je craquais tellement sur Cerise, qu’à la fin je faisais des dégats exprès pour qu’elle vienne me voir et me dise “Y a pas de quoi!”: paf, le phare cassé, hop, le doigt dans la porte, plouf, la voiture du voisin dans le canal. Avec Cerise, rien n’est grave, avec Cerise, c’est le printemps tous les jours: ton vilain banquier t’a floué en misant toute tes économies sur Madoff et Bernard Tapie? Cerise avait prévu le coup, et te rembourse tout. Cerise, tu aurais pu garder mes cotisations annuelles contre un seul de tes “Y a pas de quoi”. Cerise, je perdais toute assurance quand je te voyais avec les tiennes! Et puis hier, donc, pendant la pub, le choc. Le spot commençait comme d’hab avec un type à qui il était arrivé une misère quelconque, ses enfants avaient péri dans les flammes, un ouragan avait dévasté sa maison, un raz de marée emporté sa femme, enfin rien que Cerise ne pourrait arranger. Et là stupeur, une fausse Cerise à l’écran. Le drame. L’horreur. Et le sinistré de la pub l’appelant Cerise quand même, ne se rendant pas compte de l’imposture. Moi, je criais devant ma télé. “fuis, pauvre fou, ce n’est pas la vraie Cerise de Groupama”. C’était peut être Framboise d’AGF, Pruneau de la MAAF, ou Topinambour d’Axa, croyant tromper son monde sous prétexte qu’elle avait mis une robe à fleur. Mais on ne me la fait pas à moi… On ne peut pas changer ma Cerise contre une autre. Qu’est tu devenue, Cerise, qui t’a croquée? Te reverras t-on, Cerise? Je n’en dors plus. Tu étais si bonus. Sans toi, je suis vraiment trop malus!!
paul satis

6 commentaires

  1. t’as pété un câble 🙂
    quelle trainée cette Cerise !
    j’préfèrais l’ancienne, celle qui disait « adieu » à sa voiture

  2. vraiment pas mal ton petit discours et entre nous c’est vrai qu’elle était très mimi « l’ancienne » Cerise tandis que la « nouvelle »: bof bof!!!

Les commentaires sont fermés.