Si on m’avait dit que ces deux mois d’été allaient être aussi agréables, je serais venu bosser dans cette boîte bien avant 2009 !
En effet, en cette période de « farniente », nombre de collaborateurs sont partis se dorer la pillule à La Grande Motte ou à Deauville (oui, comme vous le constatez, nous avons les moyens dans le domaine des assurances. Après tout, il faut bien que vos cotisations nous servent à prendre du bon temps).
Bon bref, en l’absence de ces collègues, il faut assurer l’intérim, et c’est donc souvent leurs enfants qui prennent le relais pendant les vacances.
Mon lieu de travail est donc envahi, depuis quelques jours, par de jeunes créatures, à la fraîcheur et à la grâce qui feraient naître une érection d’au moins quinze centimètres chez le plus frigide des mollahs. Bon, bien entendu, il y a du tri à faire, car il y a quand même dans le lot quelques jeunettes disgrâcieuses, que je n’hésiterais pas à qualifier de « boudins », mais dans l’ensemble, je n’ai pas à me plaindre et le spectacle est plutôt agréable à contempler.
Il faut les voir à la cantine, dans leur petites robes de soie, se servir de salade verte, choisir leur dessert, et demander au cuisinier de leur servir une saucisse de Toulouse en rougissant, comme si le fait de se sustenter d’un mets à forme phallique leur donnait l’envie inavouable de gober un chibre gonflé par le désir.
Le spectacle magnifique offert par ces jouvencelles encore innocentes aurait sans doute inspiré Victor Hugo, qui en aurait alors tiré le deuxième épisode de sa célèbre pièce de théatre « A l’ombre des jeunes filles en fleurs ».
Mais le vieux poète champenois n’est plus de ce monde depuis quelques temps déjà, et c’est donc moi qui y trouve une source d’inspiration sans fin, pour vous narrer les émotions qui naissent en moi à la vue de ces magnifiques jeunes femmes, et les frissons qui parcourent mon corps – et surtout mon slip – lorsque je les entends piailler, telles des volailles fermières élevées en plein air (élevées en plein Gers).
Bref, vous aurez compris que mes sens sont en émoi, et que mes hormones me travaillent quelque peu (mais il faut dire que c’est la saison). C’est à la fois fort agréable et très dérangeant, car je me vois chaque midi dans l’obligation de manger seul sur une petit table située dans un coin de la salle de restauration, afin que personne ne soit en mesure de constater l’énorme bosse qui déforme mon pantalon en cachemire (oui, je ne vous l’avais jamais révélé, mais je n’achète que ce tissu. Tout le reste est beaucoup trop connoté « XXème arrondissement », si vous voyez ce que je veux dire …).
J’entends déjà certains d’entre vous me reprocher ces pensées impures, qui prennent naissance dans mon cerveau de quadragénaire à la vue de demoiselles d’une vingtaine d’années. Il s’agira là de pure hypocrisie de la part de ces donneurs de leçons. Quelle homme osera me dire qu’il opte pour des seins flétris qui tombent et qui sentent le vieux pneu plutôt que pour une petite poitrine ferme et parfumée à l’amande ? Ne serait-ce pas faire preuve de malhonnêteté que d’avouer avoir une préférence pour les slips en laine, plutôt que pour les petites culottes fendues ? Il faut arrêter de se voiler la face, bon sang de bois ! Comme dirait mon ami Jean-Claude : « Une femme, c’est comme une voiture : même bien entretenue, ça finit toujours par s’user ». Pour prolonger cette métaphore automobile, et de manière à illustrer concrètement mon point de vue pour le faire comprendre aux moins cultivés d’entre vous, je dirais que j’aime beaucoup sortir ma vieille peugeot 403 le dimanche après-midi, mais que je préfère de loin conduire une BMW dernier modèle, à la carrosserie rutilante!
Bon tout ça pour vous dire que j’aimerais remédier à ces problèmes d’érection intempestive. Je sais que certains aliments – comme par exemple le foie de veau – sont réputés pour résoudre les problèmes d’impuissance. A l’inverse, je souhaiterais savoir si certaines victuailles permettent de retarder ce que nous nommerons trivialement « la bandaison ». J’ai cru entendre dire que l’avocat pouvait effectivement assurer cette fonction. Est-ce vrai ? Le cas échéant, pensez-vous qu’il soit sain de l’accompagner d’une sauce béarnaise ?
@fred : ça te dirait de rentrer dans mon club ?
@dita : tu sais compter jusqu’à 79 ? Tu pourras m’apprendre ?
@dita : et puis d’abord, des filles, j’en ai autant que je veux !
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