Fillon enterre provisoirement l’extension du bonus-malus
Par Sophie Louet Reuters – Jeudi 18 septembre, 19h08
ROME (Reuters) – Une cacophonie ‘verte’ brouillait la politique économique du gouvernement: François Fillon y a mis fin en annonçant que le gouvernement n’envisage pas dans l’immédiat l’extension du bonus-malus à des produits autres que l’automobile.
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La mise au point du Premier ministre sonne comme une rebuffade pour le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, qui, avec force ‘fuites’ médiatiques et plaidoyers, tentait d’obtenir de Matignon des arbitrages en faveur de taxes ‘vertes’ déconcertantes pour l’opinion et irritantes pour la majorité.
« Il n’y a pas d’arbitrage, il n’y a pas de taxe nouvelle », a dit le chef du gouvernement devant des journalistes dans l’avion qui le menait à Rome, pour l’université d’été du Parti populaire européen (PPE) et des entretiens avec Silvio Berlusconi.
« Il n’y a pas de liste. Il n’y a pas de taxe pique-nique », a-t-il souligné, récusant sèchement Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet.
« Il y a eu un peu de précipitation dans la communication. Ce n’est pas très responsable. Je pense que ça va s’arrêter », a-t-il affirmé.
François Fillon a précisé s’être entretenu à ce sujet jeudi matin avec Nicolas Sarkozy, qui, selon le Premier ministre, devrait recevoir vendredi Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet pour ce qui s’annonce comme un recadrage.
« Il y a des bagarres, il y a des discussions, mais les décisions n’ont pas été prises », a-t-il expliqué.
« STRUCTURELLEMENT ÉQUILIBRÉS »
Le chef du gouvernement a précisé que d’éventuelles nouvelles « taxes vertes » seraient envisagées dans le cadre du Grenelle II, programmé en 2009 et après évaluation du bonus-malus automobile actuellement en vigueur.
« J’ai dit à Jean-Louis Borloo que s’il y a de nouveaux bonus-malus à l’avenir, ils devront être structurellement équilibrés », a-t-il expliqué.
« Ça viendra lorsqu’on aura fini d’évaluer l’impact du bonus-malus automobile, qui pour l’instant n’est pas une taxe mais plutôt une subvention », a indiqué François Fillon.
Le principe du bonus-malus consiste à taxer les produits néfastes à l’environnement et à accorder des primes à l’achat des produits plus « vertueux ».
Jean-Louis Borloo souhaite l’étendre à de nouvelles familles de produits comme les téléviseurs, les lave-linge et les réfrigérateurs. Le ministre de l’Ecologie a démenti mercredi envisager une telle formule pour les factures EDF afin de favoriser les ménages les moins gourmands en électricité.
Quant à la taxe « pique-nique » sur les produits jetables « par destination », comme la vaisselle jetable, il vise sa mise en oeuvre pour inciter les industriels à fabriquer des produits recyclables.
A l’heure où le financement du revenu de solidarité active (RSA) inquiète les petits épargnants et mobilise la majorité, François Fillon a mis fin au ‘feuilleton’ écologique avec la volonté de redonner de la cohérence à l’action gouvernementale et de serrer les boulons en ces temps de grande incertitudes économiques.
« Quand on en vient à taxer les pique-niques comme le propose le gouvernement actuel, je pense qu’on n’est pas dans une écologie sérieuse », a déclaré Ségolène Royal sur France Info.
« Ce n’est pas aux particuliers de payer l’impôt, c’est aux pouvoirs publics d’encourager » par des exonérations ou des prêts les filières écologistes qui sont « en plus créatrices d’emplois » comme les nouveaux matériaux ou le solaire, a ajouté la dirigeante socialiste.
Édité par Gilles Trequesser
ils se gauchise a l’ump !!!!!!
que de propagande mensongère!!!
Bon alors, les umpisses qui donnaient raison à borloo que vont-ils nous dire cette fois !!
je me marre, je me marre ……..Ils feraient mieux d’attendre avant de venir nous seriner leurs fadaises, ces « gobent-tout-ump » que ce gvt accorde ses violons !!
Vous pouvez répéter la question?
Un an de répit ou un an de dépit ?
on connaissait déjà cette pratique gouvernementale qui consiste a envoyer des Scuds pour sonder l’opinion ,mais sur ce coup là, si les deux ministres avaient des co..lles ils démissionneraient .