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Cette nouvelle procédure qui inquiète les automobilistes

A partir du 1er janvier, l’expert missionné pour évaluer les dégâts sur un véhicule accidenté devra également contrôler 21 «critères de dangerosité», sans rapport avec l’accident, avant de le laisser repartir.

En fait, confirme le ministère de l’Intérieur, une nouvelle procédure dite «véhicule endommagé» (procédure VE) entrera bien en vigueur dès le 1er janvier prochain, par décret, en même temps que le nouveau système d’immatriculation des voitures (SIV). Développée conjointement par les ministères de l’Intérieur et des Transports, en collaboration avec les experts en automobile et les assureurs, elle a un objectif : «interdire la circulation d’un véhicule s’il est estimé dangereux

Des critères de dangerosité

Là où le bât blesse, c’est que cette nouvelle procédure impose une sorte de «contrôle technique bis» à tout véhicule accidenté.

En cas d’accident de la circulation, l’expert missionné par votre assurance pour chiffrer le montant des dégâts devra en effet vérifier l’état de votre véhicule à partir d’une liste de 21 «critères de dangerosité»* qui peuvent n’avoir aucun rapport avec l’accident : corrosion sur la carrosserie, ceintures déteriorées, échauffement des freins, amortisseurs qui fuient, etc. «Ces éléments de sécurité défaillants peuvent être la conséquence d’une usure du véhicule ou d’un sinistre précédent», confirme le ministère de l’Intérieur.

Cette évaluation par l’expert peut également avoir lieu dans le cadre d’une autre de ses missions, par exemple lors de l’évaluation d’un véhicule en dehors d’un accident.

Tous les véhicules sont concernés

Si l’expert déclare qu’il n’y a aucun danger, la procédure s’arrêtera là. Si, au contraire, il estime que votre voiture présente des défaillances, il transmettra une déclaration de dangerosité au ministère de l’Intérieur, qui se traduira par une interdiction de circuler inscrite au fichier des immatriculations. Vous serez alors prévenu, par lettre recommandée avec accusé de réception, de l’obligation de remettre votre carte grise à la préfecture (en vous déplaçant ou par courrier).

Si vous procédez aux réparations, l’expert fera alors un deuxième rapport à la préfecture attestant que le véhicule est en état de rouler. Vous pourrez alors récuperer votre carte grise. Sinon, l’interdiction de circuler sera maintenue.

«Tous les véhicules à moteur immatriculés sont concernés par cette procédure», explique le ministère de l’Intérieur. Et contrairement à ce qu’expliquent certains forums, «il n’y a pas d’exonération prévue pour les véhicules dont la valeur est inférieure à 765€ ni pour ceux de plus de 30 ans d’âge». C’est alors 10 % du parc automobile qui pourrait faire l’objet d’une procédure «véhicule endommagé», selon les estimations de l’Alliance Nationale des Experts en Automobile (ANEA).

Plusieurs experts automobiles ont confirmé au figaro.fr qu’ils avaient déjà eu une formation à la procédure VE. Mais selon eux, peu d’assureurs seraient au courant, sans parler du consommateur lui-même. Selon le magazine AutoPlus, ce dernier doit s’attendre à «une longue galère qui devrait être en plus très coûteuse: 300 euros minimum.»
http://www.lefigaro.fr/assurance/2008/12/08/05005-20081208ARTFIG00620-cette-nouvelle-procedure-qui-inquiete-les-automobilistes-.php
Merci à @Histrionne pour cette info 🙂

8 réponses à Encore une occasion de faire trinquer les plus démunis, décidément ce gouvernement ne manque pas d’imagination?